Le célèbre raid du commandant Millo
équipement militaire

Le célèbre raid du commandant Millo

Le célèbre raid du commandant Millo

Le vaisseau amiral de Millo du rallye aux Dardanelles est le torpilleur Spica à La Spezia. Photo NHHC

Le raid de torpilleurs sur les Dardanelles en juillet 1912 ne fut pas l'opération de combat la plus importante de la flotte italienne pendant la guerre de Trypillia (1911-1912). Cependant, cette opération est devenue l'une des réalisations les plus célèbres de la Regia Marina dans ce conflit.

La guerre que l'Italie déclare à l'Empire ottoman en septembre 1911 se caractérise notamment par l'important avantage de la flotte italienne sur la flotte turque. Ce dernier n'a pas pu résister aux navires plus modernes et plus nombreux de la marina de Regina. Les affrontements entre les marines des deux pays en conflit n'étaient pas des batailles décisives, et s'ils se produisaient, il s'agissait de duels à sens unique. Au tout début de la guerre, un groupe de destroyers italiens (destroyers) s'est occupé des navires turcs dans l'Adriatique, et des batailles ultérieures, incl. dans la baie de Kunfuda (7 janvier 1912) et près de Beyrouth (24 février 1912) confirment la supériorité de la flotte italienne. Les opérations de débarquement ont joué un rôle important dans la lutte, grâce auxquelles les Italiens ont réussi à capturer la côte de la Tripolitaine, ainsi que les îles de l'archipel du Dodécanèse.

Malgré un tel avantage en mer, les Italiens n'ont pas réussi à éliminer une partie importante de la flotte turque (l'escadron dit de manœuvre, composé de cuirassés, de croiseurs, de destroyers et de torpilleurs). Le commandement italien s'inquiétait toujours de la présence même de la flotte turque sur le théâtre des opérations. Elle ne s'est pas laissée entraîner dans une bataille décisive, dans laquelle, comme le pensaient les Italiens, les navires ottomans seraient inévitablement vaincus. La présence de ces forces a obligé les Italiens à maintenir des navires d'alerte capables de répondre à d'éventuelles actions ennemies (quoique peu probables), en particulier à allouer des unités pour garder les convois - nécessaires pour fournir des renforts et du matériel aux troupes combattant en Tripolitaine. Cela a augmenté le coût de la guerre, qui était déjà très élevé en raison du conflit prolongé.

Le commandement de la Regia Marina est arrivé à la conclusion qu'il n'y avait qu'un seul moyen de sortir de l'impasse dans la lutte navale avec la Turquie - neutraliser le noyau de la flotte ennemie. Ce ne fut pas une tâche facile, puisque les Turcs, connaissant la faiblesse de leur flotte, décidèrent de s'installer dans un endroit apparemment sûr, c'est-à-dire dans les Dardanelles, au mouillage de Nara Burnu (Cap Nagara), à 30 km de l'entrée du détroit.

Pour la première fois dans la guerre en cours, les Italiens envoyèrent une flotte contre de tels navires turcs cachés le 18 avril 1912, lorsqu'un escadron de cuirassés (Vittorio Emanuele, Roma, Napoli, Regina Margherita, Benedetto Brin, Ammiraglio di Saint-Bon" et "Emmanuele" Filiberto), des croiseurs cuirassés ("Pisa", "Amalfi", "San Marco", "Vettor Pisani", "Varese", "Francesco Ferruccio" et "Giuseppe Garibaldi") et une flottille de torpilleurs - sous le commandement du vadm. Leone Vialego - a nagé à environ 10 km de l'entrée du détroit. Cependant, l'action ne s'est terminée qu'avec le bombardement des forts turcs; c'était un échec du plan italien: le vice-amiral Viale espérait que l'apparition de son équipe forcerait la flotte turque à prendre la mer et mènerait à une bataille dont l'issue, grâce au grand avantage des Italiens, n'était pas difficile prédire. prédire. Les Turcs, cependant, gardèrent leur sang-froid et ne s'éloignèrent pas du détroit. L'apparition de la flotte italienne devant le détroit n'a pas été une grande surprise pour eux (...), ils se sont donc préparés (...) à repousser l'attaquant à tout moment. À cette fin, les navires turcs ont transféré des renforts dans les îles de la mer Égée. De plus, sur les conseils d'officiers britanniques, ils décidèrent de ne pas mettre leur flotte la plus faible à la mer, mais de l'utiliser en cas d'attaque éventuelle sur le détroit pour soutenir l'artillerie de la forteresse.

Ajouter un commentaire