Opération Dragoon
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Opération Dragoon

Opération Dragoon

Les débarquements dans le sud de la France n'étaient pas aussi dramatiques que les débarquements sur les plages de Normandie. La résistance allemande était beaucoup plus faible ici.

On ignore totalement le débarquement dans le sud de la France le 15 août 1944, dans le cadre de l'opération Dragoon, suivi d'actions offensives du 6e groupe d'armées, qui libère pratiquement la majeure partie de la France. C'est un exemple de l'impressionnante victoire alliée qui a contribué à la défaite finale de l'Allemagne. L'opération a impliqué des troupes américaines, britanniques, françaises et canadiennes.

Le sort de l'opération était en balance jusqu'au dernier moment. Tout cela était dû à un différend entre les planificateurs britanniques et américains sur ce qu'il fallait faire ensuite. Les Américains ont insisté sur un débarquement rapide dans le nord de la France et une expansion décisive de l'offensive au cœur de l'Allemagne. Les Britanniques ont préféré saigner l'ennemi sur les théâtres de guerre secondaires, pas pressés de prendre d'assaut le Troisième Reich. Il était également important de sécuriser les intérêts britanniques en Méditerranée. Le rêve de Churchill était de débarquer dans les Balkans afin d'empêcher l'URSS d'entrer dans la région. Les Britanniques réussirent à persuader les Américains de débarquer en Afrique du Nord en novembre 1942 puis de débarquer en Sicile en juillet 1943. Dès lors, les Américains veulent transférer l'essentiel de leurs forces en Grande-Bretagne et enfin attaquer le nord de la France. Le chef d'état-major de l'armée américaine, le général George C. Marshall, considérait l'avancée française en Allemagne comme le moyen le plus rapide de vaincre l'ennemi.

À l'été 1943, il devint clair que l'invasion de l'Europe occidentale ne pouvait avoir lieu avant le printemps 1944. Cela était dû à la nécessité de transférer des forces d'assaut amphibies du bassin méditerranéen vers la Grande-Bretagne, ainsi que d'étendre le force d'invasion et leurs capacités à un niveau qui permettrait de créer un grand front sur le continent européen. Une si longue attente était inacceptable pour de nombreuses raisons, nous devions nous battre constamment. C'est l'une des principales raisons pour lesquelles le président américain Franklin D. Roosevelt a décidé d'accepter l'offre britannique d'atterrir en Italie. Malgré les objections des chefs d'état-major américains, qui n'y voient pas grand-chose.

Au printemps 1944, ce que les Américains voulaient et ce sur quoi Staline insistait était finalement planifié - un débarquement dans le nord de la France de l'autre côté de la Manche. Dès la conférence de Québec (17-24 août 1943), parallèlement au débarquement dans le nord de la France, un débarquement auxiliaire dans le sud de la France était prévu. Le but de cette opération était de détourner les troupes allemandes de la principale force de débarquement dans le nord, ainsi que de capturer des ports par lesquels il était également possible de ravitailler les troupes combattant en France.

L'approvisionnement des forces armées nécessaires pour mener des opérations offensives sur un front aussi large que prévu en France était un problème majeur. Cela nécessitait clairement un grand port avec une capacité suffisante et un équipement de manutention efficace. Dans la zone de la Manche, seuls Le Havre et Brest étaient de tels ports, mais les chances de les obtenir en état prêt à l'emploi étaient minces. Dans cette situation, il fallait s'appuyer sur des ports plus petits comme Calais, Cherbourg, Saint-Malo et Dunkerque. Et ceux-ci, à leur tour, n'étaient pas en mesure de transporter autant de personnes et de marchandises que nécessaire pour un grand groupe de troupes comptant plusieurs armées, en supposant que ces ports pourraient également être détruits dans une certaine mesure. Par conséquent, il était considéré comme un enjeu important de décharger ce goulot d'étranglement par les ports du sud de la France. Une autre chose est qu'une partie des troupes du bassin méditerranéen, en particulier la grande armée française d'Afrique du Nord, était difficile à transporter en Grande-Bretagne et plus facile à débarquer dans le sud de la France.

À l'automne 1943, la désillusion face à la lenteur des progrès de la campagne d'Italie a conduit au retrait de la participation à l'opération Anvil, comme on appelait les débarquements dans le sud de la France. Le front en Italie avait besoin de plus en plus de forces et les plans opérationnels étaient systématiquement modifiés. À un moment donné, il a même été envisagé de ne mener qu'une attaque de diversion par les forces d'une division. Une lutte entre les alliés sur la stratégie et une autre tentative de pousser l'offensive dans les Balkans lors d'une conférence au Caire (USA - Royaume-Uni - Chine, 22-26 novembre 1943) et à Téhéran (USA - Royaume-Uni - URSS, 28 novembre - 1er décembre 1943 d.) r.), a de nouveau suscité la controverse. Ils sont cependant tranchés en faveur du maintien du plan de débarquement de Normandie en mai 1944 et d'un débarquement simultané ou un peu plus tardif dans le sud de la France, dans la région Toulon-Marseille.

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