5 astuces pour démystifier les rumeurs en ligne
Fonctionnement de la moto

5 astuces pour démystifier les rumeurs en ligne

Des réflexes simples pour toute lecture en ligne

Réseaux sociaux et boîtes aux lettres en première ligne

Qui n'a jamais reçu sur sa boîte de réception ou son compte Facebook « super-astuce-facile appliqué à un système intelligent qui policier-torture-policier-passe sous silence » ? Avec le développement d'Internet, des blogs, des réseaux sociaux, les internautes sont chaque jour confrontés à des dizaines voire des centaines d'informations... fausses, mais néanmoins similaires à la vraie. Le monde des routes et des motards n'échappe pas à la règle. Parmi ce flot constant se trouvent des rumeurs de radars de nouvelle génération ou des conseils pour ne pas perdre de points sur son permis de conduire. Les histoires ont souvent été partagées des dizaines de milliers de fois, qui ne sont que des canulars. Avec quelques réflexes, cette fausse nouvelle est assez facile à repérer. Nous vous donnons quelques conseils pour les trouver avant d'appuyer sur le bouton Partager.

1) Vérifier les informations

C'est la première chose à faire. Il faut supposer que toute information diffusée par une personne inconnue est fausse. Et si votre ami l'a partagé, cela ne veut pas dire que c'est vrai non plus. De manière générale, les rumeurs généralisées portent sur des sujets brûlants comme les nouvelles lois sur le permis de conduire, ou des journées spéciales où la gendarmerie fixerait des quotas faramineux pour l'établissement des permis photovoltaïques. Rendez-vous sur des sites d'actualités spécialisés dans les voitures, les motos et l'actualité routière en général qui traquent également les rumeurs. Si les informations sont correctes, il y a de fortes chances que vous y trouviez un article sur plusieurs relais fiables.

2) Vérifier les sources

La source est la personne à qui les médias fournissent des informations. Ceux qui écrivent de fausses informations utilisent souvent des sources très vagues. Le début d'une phrase comme « Un ami m'a dit ça », « Un ami qui travaille à la gendarmerie m'a envoyé ce message » doit absolument vous mettre en garde. Un exemple avec ce texte sur une visite médicale obligatoire tous les 5 ans pour un nouveau permis de conduire au format CB.

Les amis et les familles tiennent bien votre permis de rose

Car si vous demandez un nouveau format style CB, il se renouvellera tous les 5 ans après un examen médical, alors réfléchissez bien,

Rose actuelle ILLIMITÉE

Je transmets, mais aussi, j'ai vérifié et c'est vrai.

Ne changez pas votre sésame rose !

Une de mes connaissances m'a demandé de remplacer son vieux permis de conduire en carton rose.

En retour, il a obtenu un nouveau permis pour une carte magnétique ou une carte de crédit grandeur nature.

Mais c'est valable 5 ans !!

Pour le renouveler, vous devez vous soumettre à une visite médicale obligatoire tous les 5 ans...

Donc si vous avez des problèmes de santé gardez votre ancienne licence en carton qui est illimitée !!

Selon cette rumeur, la source est "amie". Sans nom ou autre indication spécifique, ces informations sont susceptibles d'être fausses. Pour les entités où les droits des usagers de la route seront modifiés, comme ici, les associations de motards ou d'automobilistes ne pourront pas alerter les médias et l'opinion publique !

Méfiez-vous également des sites parodiques qui utilisent des codes journalistiques pour diffuser de fausses nouvelles. Souvent lâchés sur un ton humoristique, ils sont naturellement perçus au second degré. En cas de doute, une petite recherche du média en question dissipera ou confirmera les soupçons. Parfois certaines informations sont même transmises par les médias, qui n'ont pas forcément pris le temps d'appliquer la première règle de cet article, qui est de vérifier l'information !

Enfin, certains sites proposent de faire soi-même de fausses informations. Par exemple, sur flash-info.org vous pouvez lire un article sur un automobiliste qui aurait semé des motards de la Gendarmerie Renault 21. Une lecture rapide du texte permet de voir qu'il n'y a rien de grave et qu'il s'agit d'une blague.

Dimanche, avec des cordes de pluie allant vers le sud-ouest, une brigade motorisée traverse la voiture, roulant très vite sur la route, dès que les gendarmes passent, fait demi-tour pour rattraper et l'arrêter pour continuer les protocoles, sauf que la voiture roule très rapide...

Quelques kilomètres plus tard et avec difficulté ils arrivèrent au niveau de la voiture, c'est à ce moment-là qu'ils se rendirent compte qu'il ne s'agissait que de... Renault 21 2L Turbo, une voiture que certaines BRI possédaient aussi il y a quelques années. S'ensuit une course-poursuite, le pilote n'a visiblement pas l'intention de s'arrêter et prend tous les risques pour échapper aux motards qui, après des kilomètres, n'ont pu rattraper Renault dans une série de virages et ont perdu la piste. Un des gendarmes nous raconte ne pas se souvenir comment une fois il a abandonné la poursuite à cause de la vitesse de la voiture, "" une fois nous avons même rattrapé la Ferrari F430 ! Mais nous ne pouvions rien faire..."

Les gendars se doutent qu'ils se souviendront longtemps de cet échec et de cet homme à bord de sa R21 !

Malgré la construction de phrases approximatives, les fautes d'orthographe, cette histoire a été partagée à plusieurs reprises sur les réseaux sociaux et dans certains forums. Même si nous n'avons aucun doute sur la puissance du moteur 2L turbo de la Renault 21, il y a peu de chance que ce soit vrai...

3) Consulter des sites spécialisés dans la recherche de canulars

Ces sites sont vos meilleurs alliés pour traquer les fausses informations. Les journalistes sont de plus en plus attentifs aux rumeurs. Un exemple de Decodex of the World, qui permet de vérifier ses sources en copiant le lien dans une barre de recherche spéciale. Pour l'histoire juste au dessus, une copie de l'adresse confirme que le site n'est pas à prendre au sérieux.

Certains sites sont spécialisés dans le traçage des fausses informations, comme Hoaxbuster, le plus connu. Un passage rapide sur ce site permet de retrouver toutes les rumeurs qui circulent sur Internet. Vous pouvez suggérer des nouvelles par e-mail ou sur les réseaux sociaux afin qu'elles puissent être examinées par la communauté qui exploite le site.

4) Vérifier les dates de publication des informations

Parfois, une simple date permet de mettre le doigt sur de fausses informations. En général, ce sont toujours les mêmes rumeurs qui reviennent d'année en année. Cependant, ils restent toujours sur les réseaux sociaux, puisque plus l'information est partagée, plus elle est visible, même si elle date de plusieurs années. Certaines rumeurs ont plus de dix ans, mais parfois elles sont mises à jour pour les rendre vraies. Cependant, ils restent des canulars qui ne doivent pas être pris au sérieux.

5) Google est votre ami !

Face à des informations douteuses circulant sur les réseaux sociaux, l'un des contrôles les plus simples consiste à les rechercher sur Google. Copiez une ou deux phrases dans le texte et utilisez la fonction de recherche du moteur de recherche. Vous verrez probablement des informations apparaître sur de nombreux sites qui montrent qu'elles sont fausses. Vous pouvez également trouver une image en cliquant simplement avec le bouton droit sur la photo correspondante. L'un des exemples les plus récurrents d'images détournées est celui des radars cachés que l'on pense présents sur nos routes. Ces photos sont partagées en masse pour se défendre contre les contraventions et tenter de gagner l'avantage de la police. L'une des plus célèbres, qui revient le plus souvent sur les réseaux sociaux, est une photographie radar cachée sur un toboggan de sécurité, vraisemblablement situé dans le sud de la France.

Il n'y a pas de bol. En plus d'être contrôlé sur Google Images, ce « slide radar » est situé en Suisse. Il s'agit en fait d'une cage reliée à une vraie boîte, ancrée quelques mètres plus tôt (et visible) au bord de la route. Elle circule sur Internet depuis 2007, mais elle continue de tromper certaines personnes qui continuent de la partager quotidiennement sur leurs blogs et réseaux sociaux, comme bien d'autres fausses histoires.

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