VTT : 15 leçons pour une gestion efficace des risques
Construction et entretien de vélos

VTT : 15 leçons pour une gestion efficace des risques

QLorsque vous montez votre VTT en haute montagne, vous n'êtes plus un vététiste. Nous devenons des montagnards. Je répète souvent : Je ne fais pas de VTT, je fais du VTT. Laisser cette phrase dans votre mémoire changera radicalement votre point de vue. Les compétences en cyclisme sont de peu d'utilité autre que de satisfaire l'ego lorsque vous conduisez à travers une ligne ou une section technique. D'un autre côté, les compétences minières sont utiles pour tout le reste. C'est-à-dire tout ce qui n'est pas superflu.

On lit trop souvent des articles sur la sécurité en montagne uniquement en termes d'équipement ou de considérations techniques : cette veste en titane renforcée et perméable à la sueur vous protégera des morsures de bouc des montagnes... appelle au secours et vous donne du café en attendant... Considérant que après le vent de sud-est et l'augmentation de l'ISO à une altitude de 300 m il faisait + 8°C, la couche supérieure de neige sera instable. dès le moment du glissement...

En mathématiques, on apprend à penser aux extrêmes pour arriver à un résultat général. Appliquons ceci au risque minier : si tu ne vas pas dans les montagnes, tu ne meurs pas dans les montagnes... On en tire un corollaire simple : le problème est en toi... La montagne elle-même n'est pas dangereuse. Mais qu'allez-vous faire là-bas, oui.

Ce que je m'apprête à présenter, ce ne sont pas des conseils techniques, ce sont juste des principes de bon sens. De nombreux grimpeurs les utilisent intuitivement. Mais la majorité ne le sait pas ou s'en rend à peine compte. Alors je vais juste essayer de le mettre en mots.

Commençons par la question des parents qui supplie toutes les autres :

Que se passe-t-il si je me blesse ?

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La gestion des risques n'est rien de plus que de poser cette question. Vous allez me dire qu'on peut aussi réfléchir à comment ne pas se blesser… Mais tout revient à se demander comment ne pas avoir d'accident, ce qui est bête, vous en conviendrez, puisque les caractéristiques d'un accident incluent le fait qu'il est involontaire et non intentionnel.

Et si je me coupais en haute montagne ?

Cela m'amène au premier principe :

1. Ne vous fiez jamais aux sauveteurs en montagne.

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Si vous allez vraiment dans les montagnes sauvages, le téléphone ne passe généralement pas. Seulement. Quand je vois des vététistes au-dessus de 2000m habillés en XC avec un petit sac sur le cadre, cela veut dire qu'ils misent sur un hélicoptère. Quelle erreur!

Mais le plus simple est de prendre un exemple : vous êtes à trois heures du parking, au printemps, à 3 m de hauteur, avec un ami. Vous n'avez pas peur : vous êtes deux, il fait beau, quand vous êtes parti, il faisait 2500 degrés Celsius dans la voiture. Que se passe-t-il si vous vous blessez ? Disons que vous vous êtes cassé la cheville. En soi, c'est une blessure bénigne... Mais vous vous retrouvez immobilisé, et le téléphone ne passe pas. Par conséquent, votre ami doit venir chercher de l'aide. Disons qu'il est 10h17 maintenant. Au moment où il se couche, il appelle, parvient à donner les renseignements nécessaires, etc. La nuit est venue. Oubliez l'hélico ! Vous devrez passer la nuit dans les montagnes. Qu'à cela ne tienne, il faisait chaud. Sauf qu'on perd en moyenne 1°C aux 100 m. Si la voiture avait 10°, ce serait 1000 m plus haut... zéro ! La nuit tombe, descend à -6 ou -7°C. Ajoutez un peu de vent à 15 km/h au dessus. Si vous regardez les cartes officielles "wind chill", cela correspond à environ -12°C. Et soyons clairs : une nuit à -12°C sans le matériel adéquat, vous mourrez !

Bien sûr, il est conseillé de tempérer un peu (sans jeu de mots). Il y a un sauvetage de nuit, l'hélicoptère peut décoller par beau temps. Mais que faire si le temps devient mauvais ? L'équipe d'ambulance peut monter à pied. Et si vous étiez tout seul à la base ? Ou même qu'en est-il d'une blessure qui n'est pas nécessairement grave mais nécessite un traitement rapide, comme une hémorragie ou une lésion nerveuse ?

Bref, tout miser sur une réponse rapide et efficace aux urgences est au mieux une démarche insensée, au pire suicidaire. Ou vice versa.

Ce que je viens de faire s'appelle "l'analyse des risques" en termes d'ingénierie.

Vous devez constamment vous poser cette question : et si je me coupais ?

Pas pour se faire peur, mais détaché, objectivement, afin de prendre les bonnes décisions. Il faut se demander avant de partir, lors de la préparation du parcours et du matériel, lors de la balade, d'intégrer les nouveaux risques que l'on perçoit, et enfin se demander de tirer à nouveau des conclusions.

2. Apportez un équipement approprié.

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Attention, "l'équipement adéquat" n'est pas tout l'arsenal des fans de survival ! Dans les manuels de survie, par exemple, le couteau est la base de tout. Vous sentez que si vous cassez le couteau, vous mourrez dans 10 minutes. Eh bien, en montagne, un couteau ne sert vraiment à rien ! Cet outil, à part trancher la saucisse, n'augmentera pas vos chances de vous en sortir. Parce que ce n'est pas une question de survie. C'est une question de descendance ou, au pire, d'attente dans la lutte contre le froid. De toute façon, vous n'aurez pas le temps de chasser les bouquetins à Opinel ou de construire une cabane.

Ainsi, le matériau minimum approprié est :

  • Trousse de premiers soins de base, comprenant des analgésiques, des médicaments contre les saignements et un écran solaire.
  • Des vêtements pour temps froid et une couverture de sécurité (je prends toujours une doudoune et une veste de montagne, même en plein été à 30°C)
  • Nourriture et eau (et Micropur® pour l'eau, mais nous y reviendrons)
  • Un téléphone qui économise vos batteries. Ce serait dommage de s'en priver s'il capture.
  • Carte et boussole (la boussole est vraiment très rarement utile, sauf dans les forêts denses ou par temps brumeux. Cependant, en cas de besoin, c'est un outil précieux).

En effet, tout cela ne rentrera pas dans un sac de cadre... Bien entendu, un grand sac limite surtout le VTT. Nous sommes moins bons, voire beaucoup moins bons en descente. Mais vous n'avez pas le choix !

3. Préparez votre itinéraire.

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... Et j'ajouterais : laissez l'information à un tiers.

Facebook Wall ou Strava n'est pas un tiers de confiance !

Pour les balades particulièrement dangereuses, on peut même laisser des consignes strictes, par exemple : "Si je n'ai pas donné de nouvelles à tel ou tel moment, envoie de l'aide à tel ou tel endroit." Mais pas d'abus pour appeler à l'aide ! Étant donné qu'un hélicoptère décolle à votre recherche lorsque vous n'êtes pas en danger immédiat, c'est un hélicoptère qui ne sauvera personne d'autre d'un danger potentiellement mortel. Certes, les hélicoptères peuvent être déroutés en fonction de la gravité de la situation, mais finalement ils existent encore en nombre limité. Et cela vaut aussi quand on appelle le 15, les pompiers, ou quand on se rend aux urgences.

Évidemment, le but de la préparation d'itinéraire n'est pas de s'enliser dans un terrain dangereux, mais de rendre la marche adaptée à votre niveau (adaptée à la longueur et à la technique). Pour ce faire, vous devez être capable d'utiliser la carte et, peut-être (je veux dire à la fin) les nouveaux outils numériques et toutes les applications associées. Cependant, il ne faut pas tout mettre sur GPS. Car en suivant l'itinéraire GPS, on ne se pose plus de questions. Et poser des questions est le fondement de la gestion des risques. Sans oublier le fait que la carte n'est pas déchargée.

4. Montez jusqu'à l'endroit où vous descendez.

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Ce principe doit être appliqué surtout en freeride. Cela permet de contrôler le terrain, de révéler des dangers cachés et, surtout, d'éviter la gêne, c'est-à-dire l'enlisement d'une falaise, ce qui conduit souvent à des erreurs.

Idéalement, même à l'avance pour effectuer une exploration à pied, en mode "randonnée facile". Je marche toujours sur des routes ouvertes et difficiles. Par exemple, pour le Pic d'Are c'était une montée de 1700 m de dénivelé et plus de 7h de marche ! Oui, une très grosse randonnée...

Je fais aussi des reconnaissances parfois... en drone !

Cela m'a même permis de "m'écarter" une fois lorsque je me suis retrouvé coincé sur une longue falaise calcaire (je suis descendu sans monter cette pente et je n'avais qu'une mauvaise carte espagnole en dessous. Permission). Le drone m'a alors permis de trouver un couloir qui me permettait de traverser le bar, à un kilomètre à ma droite.  

5. Adoptez une position interrogative.

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Une fois sur le terrain, les conditions sont rarement celles que l'on pourrait imaginer. Vous devez être capable de tout intégrer froidement.

Lorsque nous parlons de changement, nous ne devons pas oublier que la première réaction de l'esprit humain à tout changement soudain est le déni. En psychologie, cela s'appelle la "courbe de deuil". C'est une série d'états mentaux (déni, colère ou peur, tristesse, acceptation) qui s'applique lors d'un événement majeur, tel qu'un deuil, mais aussi lors de n'importe quelle contrariété quotidienne. A moins que dans ce cas ça n'arrive plus vite.

Prenons un exemple simple : vous perdrez votre portefeuille. D'abord, vous vous dites : « Non, il n'est pas perdu ». Tu y vas et puis tu t'énerves. Ensuite, les démarches administratives vous démotiveront, vous serez fusillé… Et, enfin, vous accepterez la situation et ferez sereinement le nécessaire. Certaines personnes franchiront cette courbe très rapidement, en une fraction de seconde. D'autres sont beaucoup plus longs. Enfin, certains, en cas d'événements très graves, peuvent se retrouver bloqués à un certain stade pour le reste de leur vie ! Mais en général pour un portefeuille, c'est peu probable.

Il est important de savoir que la première réaction est nécessaire. négation.

C'est important en cas d'accident, car même si vous êtes grièvement blessé, vous vous lèverez et vous vous direz : « Ça va ! Et cela peut conduire à un accident, ce qui aggravera la situation. Ce schéma mental vaut pour tout : si le temps change, vous commencerez par le nier et vous vous direz que ce n'est pas si mal. Si votre coéquipière vous souffle le vent (voir le Tableau des températures du vent) lorsque vous flirtez avec elle, vous penserez qu'elle est timide...

6. Présumez toujours que nous allons dormir une nuit à l'étage.

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Une nuit inattendue en montagne peut arriver très vite. On a déjà parlé de blessures, mais on peut aussi juste se perdre ou même subir des événements météorologiques comme le brouillard… Et une nuit en montagne peut vite se terminer par la mort. Donc je pense toujours que je devrais pouvoir passer la nuit à l'étage.

Cela ne veut pas dire que je porte un bivouac avec moi à chaque fois. C'est juste que la température de référence que je prends pour ramasser mes vêtements n'est pas la température diurne, mais la température nocturne, souvent beaucoup plus fraîche, surtout en milieu de saison. De la même manière, il faut intégrer l'approvisionnement en barres énergétiques et en eau.

Cependant, mieux vaut faire un bivouac bénévole !

7. Soyez prêt à abandonner l'équipement, en particulier le cyclisme.

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Lorsque nous nous trouvons dans une situation difficile, nous avons souvent de mauvais réflexes.

Comme je l'ai dit, la première réaction de l'esprit humain est le déni. Par conséquent, nous avons tendance à sous-estimer la gravité de la situation. Ce qui peut nous démarquer, c'est la volonté de garder votre équipement à tout prix. Par exemple, si vous vous blessez, vous essaierez également de descendre de votre vélo ou de votre sac à dos, vous mettant encore plus en danger. Et tout ce dont vous avez besoin, ce sont vos vêtements, votre téléphone, une trousse de premiers soins, de l'eau et de la nourriture. Tout le reste peut être jeté.

Ainsi, avant de partir à la montagne, il faut être psychologiquement prêt à sacrifier son nouveau vélo à 6000 2000 €, son drone à XNUMX XNUMX €, ou peut-être son estime de soi !

Cet effort psychologique doit être fait avant, pas après, vous frappez le mur.

8. Ayez toujours une réserve d'eau potable.

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On entend souvent : « l'eau c'est la vie ». Mais encore plus en montagne, car l'altitude accélère la déshydratation. Si vous manquez d'eau en altitude et que vous êtes à pleine puissance, vous pourriez mourir en quelques heures seulement.

De plus, la montagne est trompeuse : on a généralement l'impression que l'eau est partout, mais non seulement parfois il n'y a pas d'eau du tout (c'est le cas des plateaux calcaires, comme le Vercors), mais, en plus, quand on la voit , il est parfois inaccessible, séparé de votre falaise ou coulant dans un canyon. Et même l'eau qui semble complètement disponible peut ne pas être disponible. Par exemple, la neige : il est presque impossible d'avoir de l'eau en avalant une poignée de neige. Il faut une cuisinière et du gaz pour produire suffisamment sans causer d'autres problèmes. Nous avons donc besoin de réservations. Et vous devez le faire à l'avance, et non une fois que votre citrouille est vide.

Enfin, lorsque vous entrez dans un beau petit ruisseau et remplissez la citrouille, soyez prudent ! Vous courez le risque de tomber malade, comme les chiens, à cause de la présence de bétail. Et même si vous êtes au-dessus de la hauteur des troupeaux, la présence d'animaux sauvages est suffisante. Ou alors il pourrait s'agir d'un oiseau mort au dessus que l'on ne voit pas... Bref, en cas d'empoisonnement, on se tord les tripes en moins de 3-4 heures. Et cela peut être très cruel. Je me souviens encore du chapitre de notre guide au Maroc : « as-tu bu dans cette citrouille ? ... "

C'est pourquoi, si vous n'êtes pas sûr qu'il s'agisse de la véritable source qui provient de la race (c'est-à-dire presque tout le temps), vous devez désinfecter l'eau avec des pastilles de chlore, généralement du Micropur®. Bien sûr, ça a mauvais goût, on a l'impression de boire dans une tasse dans la piscine, mais comme je désinfecte systématiquement l'eau, je n'ai jamais été malade.

Quand vous avez soif, même l'eau de la piscine est délicieuse.

9. Suivez votre instinct.

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L'instinct vient de l'intuition. Et l'intuition n'est pas un tour de magie sorti de nulle part, comme les voix de Jeanne d'Arc.

Au contraire, c'est quelque chose de très réel : il ajoute des signaux subtils et votre expérience.

Votre corps perçoit un nombre infini de choses que vous n'analysez pas consciemment : changements de température, d'humidité, de luminosité, de couleur, de vibration, de mouvement de l'air... Votre cerveau croise ces stimuli, établit des corrélations et vous présente ses conclusions sans que vous compreniez où cela vient de : soudain vous avez un pressentiment de danger ou une envie de faire quelque chose qui sur le moment vous semble illogique. Nous devons en tenir compte. Vous devez apprendre à écouter cela. Et au moins poser systématiquement la question « pourquoi ? Pourquoi ai-je peur maintenant ? Pourquoi est-ce que je veux changer mon itinéraire de descente ? Pourquoi est-ce que je veux changer de coéquipier ?

10. Tenez compte de la météo.

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En montagne, il est très important d'analyser la météo. C'est un vecteur de nombreux dangers. D'abord, les dangers directs évidents : orages, brouillard, froid, vent... A cet égard, il faut être conscient que froid et vent sont totalement liés. il y a des bouliers Windchill qui donne la température perçue en fonction de ces deux facteurs. Et la température perçue n'est pas un produit de l'esprit ! Ce n'est pas une température "psychologique". Vos calories augmentent plus vite dans le vent.

Mais il y a aussi des dangers indirects.

Parce que la météo ne se résume pas qu'au ciel. Par exemple, la météo a un impact énorme sur le risque de neige et d'avalanches. Par conséquent, le soleil peut également devenir un danger. Mais je ne m'étendrai pas sur la nivologie, car il y a matière à en faire tout un article.

La pluie présente également un danger indirect qui peut être grave : elle rend la roche glissante et peut rendre impraticable un passage non protégé, que l'on a pourtant traversé sans problème à la montée. Cela rend également les pentes herbeuses abruptes très dangereuses.

Il faut bien entendu consulter les prévisions météo avant de partir, mais aussi être vigilant aux changements au fur et à mesure de la marche.

J'utilise personnellement Météoblue, un site gratuit très fiable qui fournit aussi des données très précieuses : la hauteur des nuages. Cela permet de prévoir une balade au dessus de la mer de nuages ​​avec une petite pensée pour ceux qui restent au fond de la vallée rien qu'à regarder le ciel le matin.

11. N'y allez avec personne... pas grand chose

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En montagne, votre principale ressource de sécurité est un coéquipier.

C'est avec lui que vous discutez des décisions qui doivent être prises, c'est lui qui prendra soin de vous en cas de blessure, c'est lui qui pourra aller demander de l'aide si le téléphone ne passe pas.. Vous devez donc choisir ce coéquipier : il doit avoir le même niveau et les mêmes connaissances que vous, et surtout, il doit être fiable ! Si vous marchez avec quelqu'un de plus faible, sachez que vous devenez un guide et que vous doublez donc votre responsabilité.

Pire encore, si vous partez avec la mauvaise personne, il pourrait vous mettre en danger direct. Il faut être particulièrement prudent avec les personnes qui se surestiment en sous-estimant la montagne. C'est la meilleure combinaison pour se retrouver dans une situation désastreuse.

Quant au nombre de personnes dans le groupe... je suis assez radical ! J'ai l'habitude de dire qu'en montagne, le nombre correct est deux. Parce que nous faisons des choses ensemble. Dès que nous arrivons à trois ou plus, le premier et le dernier apparaissent, le leader apparaît et une relation de concurrence s'établit. Même si vous êtes les meilleurs amis du monde, on n'y peut rien, c'est comme ça, c'est humain. Il y a des cas extrêmes, comme quand on est un groupe de célibataires avec une fille au milieu : bonjour la logique de décision à la montagne !

Vous pouvez aussi partir seul. C'est une expérience particulière, et je dois l'avouer assez forte, d'être seul en montagne. Mais dans ce cas il faut partir en connaissance de cause. Comme vous l'avez déjà compris, vos chances de survie en cas d'accident, même mineur, sont drastiquement réduites. Une petite blessure peut vous tuer, c'est très simple.

12. Capacité à abandonner

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Quand on fait de grosses montées, on met beaucoup sur la balance : on se prépare, on attend la fenêtre météo, on fait de longs trajets en voiture, on prend même l'avion et on change de continent, on achète du matériel, on se motive pour l'épreuve, on a beaucoup survécu pour y arriver... C'est difficile d'abandonner, surtout quand on est proche du but. La plupart des accidents en montagne surviennent lors de la descente, car l'équipe n'a pas pu s'arrêter et a continué à se déplacer à tout prix.

Il faut beaucoup de force mentale pour se rendre. Paradoxalement, cela doit être plus que la force mentale nécessaire pour réussir. Mais comme on dit : Il vaut mieux regretter une course à laquelle nous n'avons pas participé qu'une course à laquelle nous avons participé..

13. Conduisez toujours 20 % en dessous de la puissance.

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De nombreux coureurs expliquent que pour progresser, il faut se mettre dans l'embarras ou même tomber.

Combien de fois ai-je entendusi vous ne tombez pas, c'est que vous ne progressez pas !«

Il n'y a rien de plus stupide.

Déjà très pragmatique, si vous tombez, vous allez vous faire peur et arrêter de progresser. Mais avant tout, nous devons nous demander : qu'est-ce qui est important ? S'amuser ? ou peut-on dire qu'on passe du T5 ou qu'on envoie une chute de 4 m ? Car lorsque vous allez vous blesser gravement et finir par visser une plaque à vos vertèbres, la question perd son sens. Oui, vous avancerez rapidement. Mais vous ne l'apprécierez pas longtemps.

La prudence n'empêche donc pas le progrès. Ma règle d'or est de toujours rouler au moins 20% en dessous de ce que je peux faire, que ce soit en termes de difficulté technique ou de vitesse. Si je ne suis pas sûr de traverser une section, non absolument bien sûr que non. Par la suite, cette confiance ne surgit pas nécessairement immédiatement. Parfois je parcours le site plusieurs fois, pose mon vélo dessus, prends le temps de me concentrer... Et quand je suis sûr je fonce ! Mais je n'y vais jamais en me disant : « Voyons ce qui se passe !

Il ne fait aucun doute que si nous ne nous blessons pas au fil des ans, nous progresserons continuellement et gagnerons en confiance pour nous appuyer. Le cercle vertueux. Par contre, je ne connais pas de cercle favorable qui inclut les grosses chutes. Et si les riders spot ou resort pensent qu'ils pourraient se blesser, ce n'est pas le cas pour les riders de montagne. Il n'y a pas de place pour l'erreur en montagne.

14. Écoutez votre peur

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Ce principe est très simple, mais on n'en parle jamais. Il n'y a rien de honteux à avoir peur ! Peur, c'est une fonction biologique qui permet d'éviter le danger pour soi... C'est un allié. En général, lorsque le cerveau envoie ce message, il y a une bonne raison à cela. Certainement pas pour ceux qui sont terrifiés par la Fiat Multiplat. Mais en général, il y a une utilité à cela.

Sans compter que lorsque nous avons peur, nous sommes moins efficaces, nos actions sont moins simples, et c'est là que nous commettons des erreurs. C'est d'autant plus vrai pour le vélo : la peur fait tomber, et puis on se dit qu'on avait raison d'avoir eu peur. Ce qu'on appelle une prophétie auto-réalisatrice. Mais c'est vrai pour tous les sports : en escalade, quand on a peur, on s'accroche à un rocher et on tire avec les mains... Au ski, on a les jambes molles et on se trompe de carre...

Pour ma part, si j'ai peur Je laisse tomber mon estime de moi et marche.

C'est absolument confiant, dont j'ai parlé plus tôt, que nous pesons avec nos émotions. Parce que nous pouvons savoir que nous sommes capables de passer la section, mais en même temps avoir peur. Et dans ce cas, vous ne devriez pas essayer.

15. Ne vous filmez pas !

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Je sais que ce moment peut sembler paradoxal de la part de quelqu'un qui tourne une vidéo sur le VTT dans les hauts plateaux... Je ne veux pas dire que vous devriez rien essayer de faire un film, ce serait de l'hypocrisie de ma part.

Mais pour être plus précis, je dirais qu'il n'y a rien à faire. pour un appareil photo (ou pour une fille, c'est pareil).

Gopro encourage clairement la prise de risque. Si vous êtes seul sur une pente raide, vous emprunterez automatiquement le chemin le plus facile. En revanche, si vous possédez une caméra rotative, vous choisirez directement la ligne qui limitera vos options. C'est la même chose avec la vitesse. Bref, la Gopro, la caméra ou la caméra est un vrai danger. Comme une fille.

Si vous voulez tirer, vous devez le savoir. Vous devriez vous poser la question suivante : le ferais-je sans appareil photo ? Si la réponse est sans équivoque négative, alors vous savez quoi faire.

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Cela rejoint le dernier message que je veux faire passer : il faut d'abord faire quelque chose pour soi ! Vous devez conduire vous-même. Allez à la montagne vous-même. Ne finissez jamais les étapes, allez à votre niveau et laissez-vous emporter par vos envies, en vous laissant aller à vos limites.

Je veux juste vous souhaiter des randonnées en montagne réussies!

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